Entraînement des filles
Le printemps est de retour et les filles sont de retour sur l'eau ! Un groupe d'entre nous s'est rendu à la rivière artificielle de Tournon St Martin (France) pour le camp de Freestyle 2013 de 3 jours réservé aux filles.
Voir la vidéo : https://vimeo.com/63953596
Un rassemblement de 23 filles ultra motivées, âgées de 12 à 49 ans, faisant le pont, tous niveaux, tous horizons.
Vendredi à 20h, les premiers à rejoindre le moulin aménagé au bord de la Creuse, deux freestylers de Pau, suivis de 5 membres du club de Voray. A 21h, May (13 ans) et sa maman ont pris place autour de la table, parties de Bretagne sous la neige. Plus tard dans la soirée, des pagayeurs des clubs de Saint Sauraint, Bezon et Paris ont grossi le groupe, fatigués par leur semaine et cinq heures de route.
Samedi matin après le petit déjeuner : premier arrêt au Wonderland Shop pour une séance de fitting de kayak freestyle. Accessoirisant nos kayaks freestyle avec casques, pagaies freestyle, cagoules (oui, il faisait froid !), pince-nez, nous étions tous équipés de la tête aux pieds. Santé, Jay ! Alors, la pagaie peut commencer. Nous glissons tous sur la rivière, certains pour la première fois dans des embarcations aussi petites. Bravo à Lucie d'un club parisien (FPK) ; pour elle, c'est la première fois dans un bateau freestyle et la première fois en eau vive.
La bande de 23 pagayeurs est lâchée sur la rivière artificielle, et miracle, personne ne parvient à nager !
Après une heure de navigation, on se lance tous. Certains sont dans la vague avec les conseils de Marlène, d'autres peaufinent leur roulis sous l'oeil expert de Jay.
Le premier après-midi, les participants sont divisés en deux nouveaux groupes.
Au final, premières impressions :
« Cette vague est chaude ! »
« Cette vague est froide ! »
« Cette vague est géniale »
« J'ai été terriblement mouillé ! »
Et le soir, nous avons visionné la vidéo de nos exploits ! Position dans la vague, side surf, edging, cartwheel, loop, Space Godzilla, tous les moves ou tentatives sont observés et analysés par Jérôme. Le bilan laisse les filles totalement motivées pour les sessions du lendemain « demain je vais tout déchirer dans cette vague ». Le lendemain, la chance tourne mal, la rivière a gonflé et noyé notre vague. Pas de problème, nous passons à un autre module au début du parcours d'eau vive. De nouvelles sensations pour certaines filles et l'occasion d'améliorer leur 360 spin pour certaines, tandis que d'autres travaillent leur blunt.
Revue de la vague :
« Cette vague, c'est le business »
«Quelle vague»
« Réaliser des mouvements de trou dans une vague est un véritable défi »
« Cette vague est comme un trajet à contresens sur un tapis roulant à grande vitesse »
« Nous sommes tous lessivés ! »
La blague de bonne nuit de Jay : « Demain, réveille-toi et fais de l'exercice ».
Mais ce n’est pas une blague, ce qu’il a en tête, c’est une course matinale fringante.
A 8h30, les petits sont prêts (et les mamans aussi) mais il nous manque cinq trentenaires… où sont-ils ? Marlène monte dans les chambres et les secoue pour les sortir de leurs lits. Bon, on avance d'une heure… LEVEZ-VOUS ! « J'ai oublié mes baskets » « Mon pyjama n'est pas assorti à mes baskets ». Tant pis, on part faire un jogging dans la campagne française.
La troisième et dernière journée commence… ni dans un trou ni dans une vague… mais avec un match de kayak polo, tandis que Jay et Marlene modifient la forme du lit de la rivière artificielle.
L'écluse s'ouvre et miracle ! un beau trou se forme. Les filles donnent le meilleur d'elles-mêmes pour cette dernière journée ; certaines surfent sur la vague du haut du parcours, d'autres se rincent les sinus en s'entraînant au roulis en eau calme ou rapide.
Bilan de ces trois journées de freestyle déjantées :
- Après leurs premiers coups de pagaie, les filles qui n'avaient jamais été dans un bateau de freestyle parcourent le parcours en eau vive en douceur, en transportant l'écume et le roulis.
- Les plus jeunes, 12 et 13 ans, roulent et surfent sur la mousse.
- Les plus expérimentés, de 14 ans à la trentaine, réussissent un joli 360°, une roue et certains font même une boucle.
Je n'avais jamais été dans un camp avec une telle « variété » de pagayeurs : les filles venaient de nombreux horizons de kayak (freestyle, slalom, kayak de mer, play boating), les niveaux étaient très différents et les âges couvraient les générations.
Dans l'eau comme hors de l'eau, nous avons apprécié la compagnie des autres et nous nous sommes entraidés. Les plus avancées nous ont conseillé de faire attention aux rapides. Lorsqu'une fille nageait, quatre autres pagayaient pour l'aider.
C'est cette diversité qui a rendu ce camp si spécial : les échanges ont été riches et les émotions intenses. Je suis ravie des résultats et je suis définitivement partante pour organiser le prochain camp ; 2014, nous voilà !
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